En 2003, j’ai proposé un projet de hors série à l’équipe d’AnimeLand. Je voulais faire un guide du manga pour mieux faire connaître ce média et montrer qu’il y a de vrais talents et une histoire riche derrière l’image un peu kitsch et xénophobe que le grand public pouvait avoir à cette époque.
Le HS5 est un petit pavé au format B5 de 260 pages. Il a la particularité de se lire dans les deux sens. Il y a en effet deux couvertures et au milieu une partie des textes se lisent au format paysage, « à l’italienne ».
C’était une façon originale de présenter d’un côté les mangas et de l’autre les anime. Des textes transversaux figurent au milieu de l’ouvrage.
Le projet s’est monté et a été finalisé en moins de cinq mois et il m’a permis de toucher à tout que ce soit au niveau de la gestion des rédacteurs et du rendu éditorial, de la maquette à créer de façon spécifique pour ce format, de la communication après la sortie du volume en presse.
Comme en parallèle je faisais un DEA et j’enseignais, je suis arrivée totalement épuisée et déprimée à la fin du projet. Seule consolation, ce hors série s’est très bien vendu et les échos des lecteurs étaient plutôt bons.
En 2006, j’ai fait une suite au HS5 sur le même principe en complétant les analyses et les données. Là encore, il y avait deux couvertures pour une lecture tête-bêche.
Finalement, ces deux hors-séries m’ont permis d’apporter ma pierre à l’édifice de la reconnaissance du manga en France. C’est sans doute peu de chose, mais ce n’est déjà pas si mal.