Aaaaaah ! Le temps file et je n’ai toujours pas écrit sur IG Magazine 11 que IG Magazine 12 et IG Magazine 13 sont sortis, qu’on planche sur celle d’IG 16 et qu’on s’arrache les cheveux sur la couverture d’IG 15.
En fait, il y a peu de chose à dire sur la couverture d’IG11. Les choses ont été relativement vite.
Relativement.
Tout a commencé en début d’année 2010 par un show organisé par EA afin de présenter les titres de l’année.
Imaginez une cargaison de journalistes européens tous prêts à écraser le voisin pour avoir 10 minutes d’interview avec le game designer du jeu qui l’intéresse vraiment.
Imaginez les attachés de presse qui se tirent dans les pattes et qui font les pieds de grue pour que « leurs » journalistes aient l’interview avant ceux d’un autre pays.
Imaginez les gars qui prennent 15 minutes au lieu des 10 prévues et qui rendent fous les équipes en 4e position dans la file d’attente car ils se demandent comment ils vont faire pour avoir leur interview tout en étant attendu à un autre endroit pour une autre interview. Bref, ce fut une jolie petite foire d’empoigne avec un soupçon de diplomatie et dans un anglais plus ou moins yaourt. Mais ce fut quand même une foire d’empoigne.
Et c’est dans ces conditions que nous arrivons à arracher quelques minutes d’interview au producerde Dead Space 2 tout en lui montrant un exemplaire d’IG. Il se dit fan du format et de la formule. Il demande par la même occasion à l’attachée de presse américaine chargée de faire la police entre les journalistes impatients si Dead Space 2 ne pourrait pas faire la couv’ du magazine.
« Oh, ben nous, nous n’avons rien contre, hein ! »
À partir de là, nous nous mettons d’accord pour une potentielle couverture à la sortie du titre ou peu avant.
Une fois d’accord avec les attachées de presse français pour la date précise, nous recevons différents visuels et nous en choisissons deux pour les recomposer ensemble. En effet, dans l’image originale, le fond était très sombre et nous voulions quelque chose de plus rouge et sanglant.
Après plusieurs essais et un travail sur le filet séparant l’illustration du reste de la couverture, nous proposons la version à Electronic Arts.
La seule remarque est qu’il faut mieux distinguer le cutter du reste du décor. La couleur est alors retravaillée et avec le vernis sélectif, le personnage se détache mieux du fond.
La couverture étant validée, nous imprimons le magazine, plutôt contents. Hélas, en rayonnage chez les marchands de journaux, le visuel passe assez mal. Du maronnasse sur fond d’autres magazines aux couvertures maronnasses, cela donne un tas peu attrayant.
Plus encore, au lieu d’être content de voir un blockbuster en couverture, les forumeurs et autres commentateurs sur la page officielle d’IG Magazine sur Facebook nous reprochent de ne pas être originaux et de montrer à nouveau un personnage avec une grosse arme.
Moralité : quand c’est trop simple, c’est suspect !