C’est toujours bizarre de devoir arrêter quelque chose qui vous tient à cœur notamment parce que que vous l’avez créé. Grâce à IG Magazine j’ai pu croiser de nombreux rédacteurs de la presse spécialisée dans le jeu vidéo dont Bruno Rocca, papa gamer toujours souriant qui a aussi participé à d’autres magazines que j’ai lancé. Ainsi dans le cadre d’IG, il a rédigé près de 90% des textes du numéro spécial consacré à Resident Evil, l’une des nombreuses séries dont il est un fan acharné. Voici en bref son aventure au sein du magazine.
Comment as-tu connu IG magazine ?
Bruno Rocca : J’avais appris sur un forum de retrogaming qu’un magazine de jeux vidéo se montait chez Ankama. J’ai donc demandé à la personne qui avait balancé l’info de me donner l’adresse mail de la rédactrice en chef par message privé. C’est ainsi que j’ai eu l’immense honneur de faire partie des premiers collaborateurs d’IG Magazine.
Travaillais-tu auparavant dans la presse ?
Bruno Rocca : Oui, depuis 2004. J’ai collaboré à des magazines comme Game Fan, Gameplay RPG, Consoles News, Retro Game et j’ai signé des papiers pour les premiers numéro de Pix’n Love.
Est-ce que le travail à distance t’a posé des problèmes ?
Bruno Rocca : Pas du tout. D’autant plus que le courant est tout de suite bien passé avec notre rédactrice en chef adorée (comment ça, j’en fais trop ?) ainsi qu’avec les autres rédacteurs.
Qu’est-ce qui distingue IG des autres magazines auxquels tu as participé ?
Bruno Rocca : Sa nouvelle approche, clairement. C’est ce que je recherchais à cette époque, pas seulement en tant que rédacteur mais également en tant que lecteur. Casser les codes, mettre en avant les acteurs (petits ou grands) du milieu ainsi que les jeux rétro, faire des dossiers de fond, ne pas noter les jeux comme de simples machines à laver mais faire de véritables critiques, etc. De plus, je dois ajouter que la rédac jouissait d’une liberté totale, que ce soit au niveau des sujets abordés ou sur la manière de les traiter. Et ça, c’est devenu aussi rare qu’un commerçant parisien souriant.
Qu’est-ce qui aurait pu être amélioré au niveau des conditions de travail ?
Bruno Rocca : Sincèrement, je ne vois pas. Le prix de la pige multiplié par deux ? (rires)
Quel est le premier article que tu as écrit pour IG magazine ?
Bruno Rocca : La première partie d’un dossier sur l’histoire de SEGA.
Quels sont les articles dont tu es le plus fier ?
Bruno Rocca : L’hommage rendu au graphiste Christian Robert, qui nous a hélas quitté le 24 octobre 2010 à l’âge de 52 ans. Avoir interviewé ses proches collaborateurs et amis a été très émouvant, d’autant que le retour de ces derniers suite à la parution du mag a été super touchant. Impossible d’oublier cela. Il y a aussi l’interview fleuve de Paul Cuisset. Une rencontre très marquante avec un homme d’une incroyable gentillesse et d’une grande humilité. Je suis également fier d’avoir mit en avant des titres Amiga et Atari ST, trop peu traités dans la presse vidéoludique actuelle.
Quels sont les articles qui t’ont donné le plus de fil à retordre ?
Bruno Rocca : Les interviews a réaliser lors de l’E3 2011, car j’ai du booster mon niveau d’anglais par dix ! (rires)
Quels sont les points que tu aurais souhaité améliorer dans IG magazine ?
Bruno Rocca : Peut être un système de relecture entre pigistes de la section rétro pour éviter quelques boulettes mais bon, je pinaille et personne n’est à l’abris d’une bourde.
Qu’est-ce qui ne marchait pas dans IG magazine ?
Bruno Rocca : Je donne ma langue au chat. Je pense que chaque rubrique avait sa place.
Que t’a apporté ta participation à IG magazine (en bien ou en mal) ?
Bruno Rocca : Que du bonheur. Sincèrement. C’est à ce jour ma plus grande expérience professionnelle. On va me taxer de cire-pompes mais jamais on ne m’avait fait autant confiance et donné de taches si « importantes » au sein d’une rédaction. J’ai pu rencontrer mes créateurs favoris aux quatre coins du globe, être invité sur des chaines de télévision pour causer jeu vidéo et même pu réaliser un hors-série à la gloire de Resident Evil. En un peu plus de quatre ans, j’ai l’impression d’avoir pris dix ans d’expérience. Et ça, ça n’a pas de prix !