Dans le petit monde des puzzle games, il suffit parfois de faire simple pour se distinguer des autres. Dans le cas de TwoDots, la simplicité du gameplay est au summum : il suffit de relier deux points d’une même couleur pour faire disparaître la ligne ainsi créée.
Mais derrière cette facilité apparente, se cache une machine bien huilée pour vous frustrer suffisamment pour vous faire des items en ligne…
Contrairement aux autres puzzle games, vous n’avez pas besoin de relier trois éléments identiques (match 3) en poussant/tirant les items ou en les reliant avec votre doigt.
Deux points de même couleur suffisent pour faire une droite (d’ailleurs tous les profs de maths sont sans doute ravis de voir ce théorème appliqué tous les jours par des millions de joueurs).
Seul petit bémol : il est impossible de tracer des diagonales. De droites verticales, des droites horizontales mais pas de diagonales. Et une fois que vous avez tracé une droite, vous pouvez la poursuivre en reliant un autre point de la même couleur.
Si vous parvenez à relier quatre points de façon à dessiner un carré, tous les points de la même couleur disparaissent de l’écran. Et si ce carré comporte un point d’une autre couleur, celui-ci se transforme en bombe et fait disparaître les points qui le jouxtent.
Progression dans les niveaux
Au début, les choses sont simples, vous gagnez très facilement même sans faire beaucoup de carrés ou de bombes. C’est normal : il faut faire plaisir au client pour qu’il continue de jouer.
Par la suite de nouveaux éléments interviennent pour compliquer les choses et faire en sorte que vous ne vous ennuyez pas. Des ancres apparaissent et vous empêchent de tracer des droites.
Le seul moyen de les faire disparaître est de faire disparaître la colonne de points en-dessous de celle-ci. Puis vous aurez des cases givrées qu’il faut dégeler en faisant disparaître les points qui s’y trouvent (3 coups sont nécessaires).
Jolis graphismes
J’avoue que je me suis intéressée à TwoDots à cause de son graphisme épuré. Pas de chichi ou d’effets spéciaux dans tous les sens. Accessoirement la carte où l’on monte de niveau est plutôt jolie avec ses graphismes ronds rappelant l’esthétique des jeux Flash.
Il y a de petites animations assez discrètes et les boss changent de forme lorsque vous dépassez le niveau. Là encore, cela reste discret.
Le problème arrive assez vite (enfin, cela dépend du temps qu’il vous faut pour arriver au point de blocage). Dans TwoDots, certains niveaux ne vous demandent ni réflexion ni habilité mais de la chance. Et c’est là que le bas blesse car il y a des niveaux infaisables sans un gros coup de chance pour enchaîner les carrés…
Mécaniques de frustration
- Évidemment lorsque vous échouez, vous perdez des vies et devez attendre patiemment que le temps passe pour en récupérer une (à moins que vous ne sortiez la CB pour acheter des vies supplémentaires).
- Évidemment vous échouez en général à un coup près une (à moins que vous ne sortiez la CB pour acheter des coups supplémentaires).
- Évidemment vous n’arrivez que très rarement à faire des bombes qui seraient pourtant salutaires pour réaliser le niveau (à moins que vous ne sortiez la CB pour acheter des bombes).
- Évidemment tout est fait pour vous frustrez suffisamment pour que vous lâchiez les bons numéros pour la CB.
Actuellement, je suis coincée au niveau 59 et j’ai des envies de meurtres contre les développeurs. Ceux-ci avaient précédemment développé Dots et font partie d’une pépinière d’entreprises / groupe d’investissement new yorkais : Betaworks.
Un jeu d’apparence simple financé par un poids lourd des nouvelles technologies qui devient le n°1 de l’AppStore dans 60 pays ? Pas vraiment une coïncidence non plus…
